jeudi 26 février 2009

Berlin-Budapest, le beauf et la bête

Alors mon voyage a commencé très très fort....

sur le quai de la Hauptbahnhof à Berlin, un type qui attend à quelques mètres dont je me dis "heureusement qu'il monte pas dans le même wagon".... fatalement, je me retrouve nez à nez avec l'urluberlu à partager en tête à tête le même compartiment couchette.
Premier contact, il baragouine quelques mots et franco-anglo-germano-hongrois et me montre le contenu de son journal, des images de blondasses plantureuses siliconées en micro bikinis dans des postures lascives... Imaginez ma tronche..... je lui montre une page du Monde Diplomatique.
Puis me parle d'une française kidnappée à Budapest en ces termes : "Amélie madame français.... Opel noire , hop ! plus madame " (j'entends la petite voix flippée de mes parents tourner en boucle dans mon cerveau).

Il rentre ensuite dans le vif du sujet " toi monsieur?" m'interroge-t-il en brandissant l'annulaire. Je m'empresse de lui faire comprendre que je suis une femme mariée.
Lui : " ah moi 25, pas madame avant 30", évoquant par de grands soupirs et gesticulations les peines occasionnées par le mariage, qui se passent définitivement de tout langage articulé pour être décrites.

puis il me demande ce que je fais dans la vie. il ne comprend pas : dance ? tango ? gogo ? hip hop ? strip tease ?

Malgré ma persévérance à rester le nez sur ce putain de Monde Diplomatique qui essore le cerveau, le beauf persiste, commence à déballer des photos : sa famille, le mariage de ses parents, ses amis, les hôtesses du salon de l'auto, lui et des putes à Amsterdam, une de ses ex en string, la femme de sa vie qui est danseuse et prostituée dans un night club à Mexico mais qui ne veut pas arrêter ce job du coup ils ont "fait kaputt".

Puis parle de son passé de mafioso casino armes maquereau, me propose de la coke.
Me parle de ses mutliples aventures et de ses problèmes pour trouver la femme idéale : tu vois, soit danse bien, soit parle bien, mais pas tout. "Par exemple, toi bien parler, mais toi pas aimer house music et pas aimer cocaïne, pas aimer le speed"...

je rêve.

Ce mec a pas inventé le fil à couper le beurre... il a le QI de ses baskets "Alegrio", trop bête pour me faire peur. C'est même pas un malade mental, il est juste benêt. S'il me fait chier, je lui envoie mon genou dans le matos et le mords.

(Pour votre gouverne, je suis arrivée sans encombre, la suite du voyage Budapest-Sarajevo demain en images !)

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