samedi 21 février 2009

Erst elektro party à l'Edelweiss



Bonjour !

aujourd'hui, pour vous, une découverte ethnologique berlinoise.

Hier soir nous sommes allés danser dans une électro party, vous savez, ces fêtes qu'on fantasme quand on est à Paris.
Pour votre gouverne, l'Edelweiss n'est pas seulement une petite fleur, c'est l'une des deux anciennes gares qui se trouvent dans le Görlitzer Park (au milieu duquel passait il fut un temps la frontière entre Berlin est et Berlin ouest). C'est saisissant, il reste encore les deux bâtiments, avec de chaque côté la fin du bout ou le bout du début d'une ligne de chemin de fer, à 20 m de distance, comme le bout du monde est et le bout du monde ouest ....
Bien entendu, y'a des graffitis partout, on attend devant une grosse porte que le gros monsieur turc nous fasse rentrer dans le sas et dise "vous voulez allez où?" alors là vous dites "électro trash party" ou "électro hip hop party" ou "électro d'alcool nuit à la santé", et selon il vous dit "prenez la porte rouge/verte/bleue". C'est un peu comme Alice au pays des merveilles.
Nous c'était la bleue, dans la cave, avec des tuyauteries de tous les bouts et des espèces de cages grillagées contenant non pas les mauvais payeurs de la nuit d'avant, mais la chaufferie indus de ce lieu de perdition. Niveau ambiance, c'est un joyeux bordel, la musique c'est BOUM BOUM toujours très binaire, hein, c'est sûr, mais au moins on se perd pas dans les comptes. Dans les toilettes, y'a un miroir au plafond, et le sopalin pour se sécher les mains est imprimé avec des pubs. Au-dessus du bar, un tableau comme il peut y en avoir chez certaines grands-mères francs-comtoises avec un cerf qui brame à la lune, un chapeau de cow boy rose fluo et un chat chinois doré avec la patte qui bouge... esthétique trash s'il en est !

On a mouvé nos bodys jusqu'à 4h du mat, quand on est sortis il y avait une file d'attente d'enfer... ces berlinois ont décidément la frite nocturne.

Puis traverser le parc, grand, immense, enneigé, presque vide, avec un cadavre effondré de fontaine grandiloquente, et des lapins qui courent partout mais tellement vifs qu'on a bien vite laissé tomber l'idée de faire un civet.

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